Pourquoi la propagande l’emporte sur la vérité

Paul Craig Roberts, 2009/09/14

 

Un article paru dans le journal Sociological Inquiry, ["Il doit y avoir une raison" : Oussama, Saddam, et la justification induite, Vol. 79, N° 2, (2009), pp. 142-162], jette la lumière sur l'efficacité de la propagande. Les chercheurs ont examiné pourquoi les gros mensonges réussissent là où les petits mensonges échouent. Des gouvernements peuvent se sortir d'impostures de masse, mais des politiciens ne peuvent pas se sortir d'histoires de sexe.

Les chercheurs expliquent pourquoi tant de gens croient encore que Saddam Hussein était à l’origine du 11/9 des années après qu’il est devenu évident que l'Irak n'avait rien à voir avec ces événements. Les gens ont développé des rationalisations élaborées qui se sont profondément accrochées à leurs convictions induites par la propagande du régime Bush sur la présumée implication irakienne. L’implication émotionnelle de la propagande s’est intégrée à leur identité personnelle et à leur sens moral. Ils ont cherché les informations qui soutenaient leurs croyances et évité celles qui les démentaient, sans tenir compte des faits de l'affaire.

Dans Mein Kampf, Hitler explique la crédibilité en d’énorme mensonge par rapport au petit bobard : « Dans la simplicité de leur esprit, les gens tombent plus facilement victimes d’une monstrueuse fiction que d’un petit boniment, car eux-mêmes se laissent souvent aller à de petites contrevérités peu importantes, mais auraient honte de recourir à de grosses mystifications. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit de fabriquer une énorme imposture, et sont incapables de croire qu’un autre pourrait avoir pareil toupet. Même si des faits prouvant qu'il en est ainsi sont portés de manière claire à leur connaissance, ils continuent de douter et pensent qu'il pourrait y avoir une autre explication. »

Ce que les sociologues et Hitler nous disent, c'est que, avec le temps, les faits devenant évidents, les gens tiennent absolument sur le plan émotionnel aux croyances implantées par la propagande et trouvent que s’en libérer est une expérience déchirante. Il est plus confortable de dénoncer celui qui révèle la vérité plutôt que le menteur.

La psychologie de l’adhérence à des convictions, même injustifiées, est un pilier de la cohésion et de la stabilité sociale. Ça explique pourquoi, dès que le changement est réalisé, même un gouvernement révolutionnaire devient conservateur. Le revers de la médaille de ce travers, c’est d’empêcher la reconnaissance des faits. Dans l'Union soviétique, cela rendit le système incapable de s'adapter à la réalité économique, et l'Union Soviétique s'effondra. Aujourd'hui, aux États-Unis, des millions de gens trouvent plus facile de scander « USA, USA, USA, » que d'accepter les faits montrant la nécessité du changement.

L’inertie de l’effroyable imposture constitue la barrière qu’a du mal à abattre le mouvement pour la vérité sur le 11/9. Le racontar selon lequel ce mouvement se compose de théoriciens de la conspiration et de cinglés est évidemment absurde. Les dirigeants du mouvement sont des professionnels hautement qualifiés, comme des experts en démolition, des physiciens, architectes en construction, ingénieurs, pilotes, et anciens hauts fonctionnaires du gouvernement. Contrairement à leurs détracteurs qui répètent comme des perroquets l’histoire du régime, ils savent de quoi ils parlent.

Voyez cet exposé de l'architecte Richard Gage devant un public d’universitaires canadiens. La vidéo de la présentation dure deux heures et semble avoir été adaptée pour ne pas dépasser cette durée. Gage est flegmatique, mais ce n’est guère une personnalité éblouissante, ni un présentateur très clair. Peut-être est-ce parce qu'il s'adresse à un public d'universitaires et tient pour acquis qu’ils connaissent les termes et les concepts.

Ceux qui croient en l’histoire officielle du 11/9 et traitent d’énergumènes les sceptiques peuvent tester la validité du constat des sociologues et l'observation d’Hitler en regardant la vidéo et en observant leurs réactions devant les évidences qui mettent leurs croyances en question. Êtes-vous capable de regarder la présentation sans railler quelqu'un qui en sait bien plus long que vous à ce sujet ? Quelle est votre réaction en sentant que vous ne pouvez plus défendre vos convictions devant les preuves présentées ? Vous raillez davantage ? Vous devenez furieux ?

Une autre difficulté face au mouvement pour la vérité sur le 11/9, c’est que peu de gens sont formés pour comprendre les aspects techniques et scientifiques. Le camp qu'ils croient leur dit une chose, le camp qu’ils ne croient pas leur en raconte une autre. La plupart des gens n'ont pas les rudiments leur permettant de juger de la valeur des arguments.

Par exemple, prenons le cas de l'attentat de Lockerbie. Une pièce à conviction utilisée pour condamner Magrahi consistait en un morceau de circuit imprimé de l’appareil qui aurait contenu le Semtex qui a fait exploser l'avion de ligne. Pas une personne vraiment très convaincue de la culpabilité de Magrahi et de la Libye et offensée par les autorités écossaises libérant Magrahi pour des motifs prétendument humanitaires, ne savait que les circuits imprimés à cette époque avaient une température d’inflammation très basse et partaient facilement en fumée. Le Semtex produit une très haute température. Il n’aurait rien resté de l’appareil contenant le Semtex. Il est évident pour un expert que le bout de circuit imprimé a été posé après l'événement.

J'ai demandé à plusieurs reprises, et n'ai jamais obtenu de réponse, ce qui ne veut pas dire pas qu'il n'y en ait pas, comment des millions de pages non brûlées, provenant de la destruction des tours du WTC, pouvaient planer dans l’air au-dessus de Manhattan, alors que l'explication officielle de la destruction raconte que les incendies étaient si chauds et si uniformément distribués qu’ils ont provoqué l’affaiblissement des structures d’acier massif et leur effondrement simultané, faisant s’écrouler les bâtiments dans les temps d’une chute libre, comme ils l’auraient fait s’ils avaient été abattus par une démolition contrôlée.

Comment expliquer des incendies si chauds que l'acier cède mais qui ne brûlent pas les pages de papier ?

Les gens ne remarquent même pas les contradictions. Récemment, une équipe internationale de scientifiques, qui étudie depuis 18 mois des échantillons de poussière de la destruction des tours jumelles collectés par trois sources distinctes, a déclaré avoir découvert de la nano-thermite dans la poussière. Le gouvernement étasunien avait ses propres scientifiques pour discréditer la trouvaille, au motif que le bien-fondé de l’origine des échantillons n'a pu être vérifié. En d'autres termes, quelqu'un a trafiqué les échantillons et ajouté de la nano-thermite. C'est tout ce qu'il a fallu pour discréditer la découverte, malgré le fait évident que l'accès à la nano-thermite est strictement contrôlé et personne, à part l’US Army et, éventuellement, Israël, ne peut y accéder.

Le physicien Steven Jones a produit des preuves accablantes du recours à d’explosifs pour abattre les bâtiments. Son témoignage n'est pas entendu, examiné, testé ou réfuté. Il est tout simplement ignoré.

L'expérience du Dr Jones me rappelle celle de mon professeur d'Oxford, le distingué physicien chimiste et philosophe Michael Polanyi. Polanyi est l'un des plus grands scientifiques du 20ème siècle. À un moment tout président de section de la Société Royale a été son étudiant. Pour leurs travaux scientifiques, nombre de ses élèves ont obtenu un prix Nobel, comme Eugène Wigner à Princeton et Melvin Calvin à l'UC de Berkeley, et son fils, John Polanyi, de l'Université de Toronto.

Jeune homme, dans les premières années du 20ème siècle, Michael Polanyi découvrit les explications de l'adsorption chimique. Les instances scientifiques jugèrent que la nouvelle théorie mettait trop en question les croyances existantes et la rejetèrent. Bien qu’éminents scientifiques du Royaume-Uni, Polanyi fut dans l’impossibilité d’enseigner sa théorie. Un demi-siècle après, sa trouvaille a été redécouverte par des scientifiques de l’UC de Berkeley. La découverte a été encensée, mais ensuite les scientifiques les plus âgés ont dit que c’était une « vieille erreur de Polanyi ». Il se trouve que ce n’est pas une erreur. Polanyi a demandé de s’adresser aux scientifiques au sujet de ce demi-siècle de manquement de la science pour qu’ils reconnaissent la vérité. Comment fait la science, qui repose sur l'examen des évidences, pour marcher aussi mal. La réponse de Polanyi, c’est que la science est un système de croyances, exactement comme toute chose, et que sa théorie était en dehors du système de croyance.

C'est ce que nous observons autour de nous, pas seulement au sujet de la perfidie des Musulmans et du 11/9.

En tant que spécialiste en économie j'ai passé un moment très difficile à faire le point sur l'économie soviétique, sur les théories de Karl Marx, et sur l’impact fiscal de la politique économique de l’offre. Aujourd'hui, certains de mes lecteurs deviennent furieux parce que mes écrits rapportent des choses qui sont en dehors de leur système de croyance. Ces lecteurs pensent que je devrais éliminer ce qui est incompatible avec leurs convictions et m’orienter sur le travail de terrain. Jamais ils n'ont eu quelque compréhension du sujet. Ils sont tout simplement offensés sur le plan émotionnel.

Ce que je trouve curieux, ce sont ces gens que je connais, qui ne croient rien de tout ce que raconte le gouvernement, sauf sur le 11/9. Pour des raisons qui m'échappent, ils pensent qu’un régime, qui les mystifie sur tout, leur raconterait la vérité sur le 11/9. Comment cela pourrait-il être, je leur demande. Le gouvernement ferait parfois des bourdes et dirait la vérité ? Ma question ne les incite guère à repenser leur croyance en l’histoire du 11/9 du gouvernement. Ils se mettent plutôt en colère avec moi parce que je doute de leur intelligence ou de leur intégrité ou de quelque trait béni, par exemple.

Le problème devant la vérité, ce sont les besoins affectifs des gens. Dans le cas du 11/9, de nombreux individus pensent devoir croire leur gouvernement pour ne pas faire l’effet d’être peu coopératifs ou mauvais patriotes, et ils ont très peur d'être stigmatisés « sympathisants terroristes. » Ceux de l’extrême gauche ont le besoin affectif de croire qu’il s’agissait d’un « retour de flamme » des peuples opprimés par les États-Unis. Certains gauchistes pensent que les États-Unis méritent ce genre de retours de manivelles et croient pour cela la propagande du gouvernement sur les Musulmans qui les auraient attaqués.

Des gens naïfs pensent que, si l'explication sur le 11/9 du gouvernement était fausse, les physiciens et les ingénieurs prendraient tous la parole. Certains l’ont fait (voir ci-dessus). Seulement, pour la plupart des physiciens et des ingénieurs ce serait un acte suicidaire. Les physiciens doivent leur carrière à des subventions gouvernementales, et leur service est fortement tributaire du financement public. Pour l’essentiel, en prenant la parole, un physicien met fin à sa carrière universitaire. S’il est professeur titulaire, pour apaiser Washington l'université rachètera son poste, comme BYU l’a fait dans le cas de l’honnête Steven Jones.

Une firme d'ingénierie qui oserait parler ne se verrait plus jamais accorder de contrat du gouvernement. Par ailleurs, ses clients patriotes cocardiers considéreraient la société comme une apologiste du terrorisme et arrêteraient de faire du business avec elle.

À New York, il y a aujourd'hui une poussée énorme des familles victimes du 11/9 en faveur d’une enquête réelle et indépendante sur les événements. Des dizaines de milliers de New-yorkais ont fourni les signatures nécessaires aux pétitions exigeant que l'État propose de voter pour l’instauration d’une commission indépendante. Seulement, jusqu'ici l'État ne se conforme pas à la loi.

Pourquoi les dizaines de milliers de New-yorkais qui demandent une véritable enquête sont-ils considérés comme des théoriciens de la conspiration ? Les sceptiques en savent bien plus sur les événements du 11/9 que les gens mal informés qui les qualifient de ce nom. La plupart des gens que je connais, qui se contentent de l'explication officielle, n'ont jamais examiné les preuves. Pourtant, ces nullités conspuent ceux qui ont étudié la question de près.

Il y a évidemment quelques énergumènes. Je me suis souvent demandé s’ils sont ridicules intentionnellement, pour discréditer les sceptiques bien informés.

Un autre problème auquel fait face le mouvement pour la vérité du 11/9, c’est que ses alliés naturels, ceux opposés aux guerres des Bush-Obama et les sites Internet soutenus par le mouvement pacifiste, craignent d'être accusés de traîtres et d’anti-étasuniens. Il est assez difficile de s'opposer à une guerre pour ceux que le gouvernement étasunien a réussi à diaboliser. Les sites pacifistes pensent qu’en permettant de remettre en question le 11/9, ils pourraient être étiquetés « sympathisants terroristes » et que cela discréditerait leur opposition à la guerre. Information Clearing House est une exception.

Les sites pacifistes ne réalisent pas que, en acceptant l'explication officielle sur le 11/9, ils ont sapé leur propre mouvement d’opposition à la guerre. Dès que vous admettez que des terroristes musulmans l’ont fait, il est difficile de s'opposer à les punir pour cela. Ces derniers mois, d'importants sites pacifistes, comme antiwar.com, ont eu des difficultés, leurs campagnes de levée de fonds prenant beaucoup plus de temps qu'auparavant. Ils ne comprennent pas qu’en admettant les prémisses du gouvernement pour ses guerres, il est impossible de s'opposer aux guerres.

Autant que je sache, la plupart des gens ont bien plus confiance en leur gouvernement qu'en la vérité. Durant la Grande Dépression, avec leur « New Deal » les libéraux réussirent à inculquer aux Étasuniens la confiance en leur gouvernement comme en un protecteur. Cela marcha avec la gauche et la droite. Les extrémités de l'éventail politique sont eux aussi incapables d’une remise en cause fondamentale du gouvernement. Cela explique la facilité avec laquelle notre gouvernement embobine systématiquement les gens.

La démocratie repose sur l’idée que les gens sont des êtres rationnels, qui examinent les faits et les arguments et ne sont pas faciles à manipuler. Les études ne trouvent pas que ce soit le cas. Dans ma propre expérience universitaire, en politique publique et en journalisme, j'ai appris que tout le monde, depuis le professeur jusqu’à étudiant du secondaire, a des difficultés avec les faits et les analyses qui ne collent pas à ce qu'ils pensaient déjà. L'idée selon laquelle « nous n'avons pas peur de suivre la vérité partout où elle pourrait conduire » est une notion extrêmement romantique et idéaliste. J'ai rarement vu un esprit ouvert, même en dissertation académique ou aux strates les plus hautes du gouvernement. Dans le grand public, la capacité à suivre la vérité partout où elle pourrait mener est quasi inexistante.

La réponse du gouvernement au 11/9, indépendamment de qui en est responsable, a changé notre pays pour toujours. Nos libertés civiques ne seront jamais plus aussi solides qu'elles l’étaient. La capacité financière des États-Unis et leur niveau de vie sont réduits pour toujours. Le prestige de notre pays et son leadership mondial sont à tout jamais compromis. La première décennie du 21ème siècle a été dilapidée en guerres inutiles, et il semble que la deuxième décennie sera aussi perdue dans la même quête inutile et ruineuse.

Le plus inquiétant de tous reste le fait que la responsabilité des événements hostiles du 11/9 n'a fait l’objet d’aucune enquête.

Why Propaganda Trumps Truth

Paul Craig Roberts, September 14, 2009

 

An article in the journal, Sociological Inquiry, ["There Must Be a Reason": Osama, Saddam, and Inferred Justification, Vol. 79, No. 2. (2009), pp. 142-162], casts light on the effectiveness of propaganda. Researchers examined why big lies succeed where little lies fail. Governments can get away with mass deceptions, but politicians cannot get away with sexual affairs.

The researchers explain why so many Americans still believe that Saddam Hussein was behind 9/11, years after it has become obvious that Iraq had nothing to do with the event. Americans developed elaborate rationalizations based on Bush administration propaganda that alleged Iraqi involvement and became deeply attached to their beliefs. Their emotional involvement became wrapped up in their personal identity and sense of morality. They looked for information that supported their beliefs and avoided information that challenged them, regardless of the facts of the matter.

In Mein Kampf, Hitler explained the believability of the Big Lie as compared to the small lie: « In the simplicity of their minds, people more readily fall victims to the big lie than the small lie, since they themselves often tell small lies in little matters but would be ashamed to resort to large-scale falsehoods. It would never come into their heads to fabricate colossal untruths, and they would not believe that others could have such impudence. Even though the facts which prove this to be so may be brought clearly to their minds, they will still doubt and continue to think that there may be some other explanation. »

What the sociologists and Hitler are telling us is that by the time facts become clear, people are emotionally wedded to the beliefs planted by the propaganda and find it a wrenching experience to free themselves. It is more comfortable, instead, to denounce the truth-tellers than the liars whom the truth-tellers expose.

The psychology of belief retention even when those beliefs are wrong is a pillar of social cohesion and stability. It explains why, once change is effected, even revolutionary governments become conservative. The downside of belief retention is its prevention of the recognition of facts. Belief retention in the Soviet Union made the system unable to adjust to economic reality, and the Soviet Union collapsed. Today in the United States millions find it easier to chant « USA, USA, USA » than to accept facts that indicate the need for change.

The staying power of the Big Lie is the barrier through which the 9/11 Truth Movement is finding it difficult to break. The assertion that the 9/11 Truth Movement consists of conspiracy theorists and crackpots is obviously untrue. The leaders of the movement are highly qualified professionals, such as demolition experts, physicists, structural architects, engineers, pilots, and former high officials in the government. Unlike their critics parroting the government’s line, they know what they are talking about.

Here is a link to a presentation by the architect Richard Gage to a Canadian university audience:  The video of the presentation is two hours long and seems to have been edited to shorten it down to two hours. Gage is low-key, but not a dazzling personality or a very articulate presenter. Perhaps that is because he is speaking to a university audience and takes for granted their familiarity with terms and concepts.

Those who believe the official 9/11 story and dismiss skeptics as kooks can test the validity of the sociologists’ findings and Hitler’s observation by watching the video and experiencing their reaction to evidence that challenges their beliefs. Are you able to watch the presentation without scoffing at someone who knows far more about it than you do? What is your response when you find that you cannot defend your beliefs against the evidence presented? Scoff some more? Become enraged?

Another problem that the 9/11 Truth Movement faces is that few people have the education to follow the technical and scientific aspects. The side that they believe tells them one thing; the side that they don’t believe tells them another. Most Americans have no basis to judge the relative merits of the arguments.

For example, consider the case of the Lockerbie bomber. One piece of « evidence » that was used to convict Magrahi was a piece of circuit board from a device that allegedly contained the Semtex that exploded the airliner. None of the people, who have very firm beliefs in Magrahi’s and Libya’s guilt and in the offense of the Scottish authorities in releasing Magrahi on allegedly humanitarian grounds, know that circuit boards of those days have very low combustion temperatures and go up in flames easily. Semtex produces very high temperatures. There would be nothing whatsoever left of a device that contained Semtex. It is obvious to an expert that the piece of circuit board was planted after the event.

I have asked on several occasions and have never had an answer, which does not mean that there isn’t one, how millions of pieces of unburnt, uncharred paper can be floating over lower Manhattan from the destruction of the WTC towers when the official explanation of the destruction is fires so hot and evenly distributed that they caused the massive steel structures to weaken and fail simultaneously so that the buildings fell in free fall time just as they would if they had been brought down by controlled demolition.

What is the explanation of fires so hot that steel fails but paper does not combust?

People don’t even notice the contradictions. Recently, an international team of scientists, who studied for 18 months dust samples produced by the twin towers’ destruction collected from three separate sources, reported their finding of nano-thermite in the dust. The US government had scientists dependent on the US government to debunk the finding on the grounds that the authenticity of custody of the samples could not be verified. In other words, someone had tampered with the samples and added the nano-thermite. This is all it took to discredit the finding, despite the obvious fact that access to thermite is strictly controlled and NO ONE except the US military and possibly Israel has access to nano-thermite.

The physicist, Steven Jones, has produced overwhelming evidence that explosives were used to bring down the buildings. His evidence is not engaged, examined, tested, and refuted. It is simply ignored.

Dr. Jones’ experience reminds me of that of my Oxford professor, the distinguished physical chemist and philosopher, Michael Polanyi. Polanyi was one of the 20th century's great scientists. At one time every section chairman of the Royal Society was a Polanyi student. Many of his students won Nobel Prizes for their scientific work, such as Eugene Wigner at Princeton and Melvin Calvin at UC, Berkeley, and his son, John Polanyi, at the University of Toronto.

As a young man in the early years of the 20th century, Michael Polanyi discovered the explanation for chemical adsorption. Scientific authority found the new theory too much of a challenge to existing beliefs and dismissed it. Even when Polanyi was one of the UK’s ranking scientists, he was unable to teach his theory. One half-century later his discovery was re-discovered by scientists at UC, Berkeley. The discovery was hailed, but then older scientists said that it was « Polanyi’s old error. » It turned out not to be an error. Polanyi was asked to address scientists on this half-century failure of science to recognize the truth. How had science, which is based on examining the evidence, gone so wrong. Polanyi’s answer was that science is a belief system just like everything else, and that his theory was outside the belief system.

That is what we observe all around us, not just about the perfidy of Muslims and 9/11.

As an economics scholar I had a very difficult time making my points about the Soviet economy, about Karl Marx’s theories, and about the supply-side impact of fiscal policy. Today I experience readers who become enraged just because I report on someone else’s work that is outside their belief system. Some readers think I should suppress work that is inconsistent with their beliefs and drive the author of the work into the ground. These readers never have any comprehension of the subject. They are simply emotionally offended.

What I find puzzling is the people I know who do not believe a word the government says about anything except 9/11. For reasons that escape me, they believe that the government that lies to them about everything else tells them the truth about 9/11. How can this be, I ask them. Did the government slip up once and tell the truth? My question does not cause them to rethink their belief in the government’s 9/11 story. Instead, they get angry with me for doubting their intelligence or their integrity or some such hallowed trait.

The problem faced by truth is the emotional needs of people. With 9/11 many Americans feel that they must believe their government so that they don’t feel like they are being unsupportive or unpatriotic, and they are very fearful of being called « terrorist sympathizers. » Others on the left-wing have emotional needs to believe that peoples oppressed by the US have delivered « blowbacks ». Some leftists think that America deserves these blowbacks and thus believe the government’s propaganda that Muslims attacked the US.

Naive people think that if the US government’s explanation of 9/11 was wrong, physicists and engineers would all speak up. Some have (see above). However, for most physicists and engineers this would be an act of suicide. Physicists owe their careers to government grants, and their departments are critically dependent on government funding. A physicist who speaks up essentially ends his university career. If he is a tenured professor, to appease Washington the university would buy out his tenure as BYU did in the case of the outspoken Steven Jones.

An engineering firm that spoke out would never again be awarded a government contract. In addition, its patriotic, flag-waving customers would regard the firm as a terrorist apologist and cease to do business with it.

In New York today there is an enormous push by 9/11 families for a real and independent investigation of the 9/11 events. Tens of thousands of New Yorkers have provided the necessary signatures on petitions that require the state to put the proposal for an independent commission up to vote. However, the state, so far, is not obeying the law.

Why are the tens of thousands of New Yorkers who are demanding a real investigation dismissed as conspiracy theorists? The 9/11 skeptics know far more about the events of that day than do the uninformed people who call them names. Most of the people I know who are content with the government’s official explanation have never examined the evidence. Yet, these no-nothings shout down those who have studied the matter closely.

There are, of course, some kooks. I have often wondered if these kooks are intentionally ridiculous in order to discredit knowledgeable skeptics.

Another problem that the 9/11 Truth Movement faces is that their natural allies, those who oppose the Bush/Obama wars and the internet sites that the antiwar movement maintains, are fearful of being branded traitorous and anti-American. It is hard enough to oppose a war against those the US government has successfully demonized. Antiwar sites believe that if they permit 9/11 to be questioned, it would brand them as « terrorist sympathizers » and discredit their opposition to the war. An exception is Information Clearing House.

Antiwar sites do not realize that, by accepting the 9/11 explanation, they have undermined their own opposition to the war. Once you accept that Muslim terrorists did it, it is difficult to oppose punishing them for the event. In recent months, important antiwar sites, such as antiwar.com, have had difficulty with their fundraising, with their fundraising campaigns going on far longer than previously. They do not understand that if you grant the government its premise for war, it is impossible to oppose the war.

As far as I can tell, most Americans have far greater confidence in the government than they do in the truth. During the Great Depression the liberals with their New Deal succeeded in teaching Americans to trust the government as their protector. This took with the left and the right. Neither end of the political spectrum is capable of fundamental questioning of the government. This explains the ease with which our government routinely deceives the people.

Democracy is based on the assumption that people are rational beings who factually examine arguments and are not easily manipulated. Studies are not finding this to be the case. In my own experience in scholarship, public policy, and journalism, I have learned that everyone from professors to high school dropouts has difficulty with facts and analyses that do not fit with what they already believe.  The notion that « we are not afraid to follow the truth wherever it may lead » is an extremely romantic and idealistic notion. I have seldom experienced open minds even in academic discourse or in the highest levels of government. Among the public at large, the ability to follow the truth wherever it may lead is almost non-existent.

The US government's response to 9/11, regardless of who is responsible, has altered our country forever. Our civil liberties will never again be as safe as they were. America's financial capability and living standards are forever lower. Our country's prestige and world leadership are forever damaged. The first decade of the 21st century has been squandered in pointless wars, and it appears the second decade will also be squandered in the same pointless and bankrupting pursuit.

The most disturbing fact of all remains: The 9/11 event responsible for these adverse happenings has not been investigated.